L’exercice a permis de répertorier dans toutes les régions du Sénégal les offres de formation-apprentissages existantes et d’analyser leur pertinence en matière d’insertion professionnelle, a expliqué Cheikh Mbow. Cette étude réalisée de concert avec le Bureau régional de l’Unesco à Dakar vise à « mieux prendre en compte l’objectif planifié par le Sénégal à l’horizon 2030, consistant à enrôler au moins 30% des jeunes dans l’enseignement et la formation professionnelle et technique », a-t-il indiqué au cours d’un atelier de validation du rapport portant sur cette étude. Selon M. Mbow, cette étude devrait permettre « une plus grande visibilité des initiatives pertinentes de la société civile et les données afférentes afin de porter le plaidoyer auprès des politiques publiques pour leur mise à l’échelle ». La production de l’étude devait permettre également d’avoir « moins de cloisonnement entre les acteurs qui portent ces initiatives et l’Etat pour une harmonisation des qualifications offertes aux jeunes qui sont hors du système éducatif et du circuit formel de formation », a ajouté le président du conseil d’administration de la COSYDEP, Moussa Mbaye. « Des jeunes analphabètes, sans qualification professionnelle, en désespoir de tout autre possibilité dans leur avenir, deviennent une menace, un fardeau, une proie facile, manipulable, poreuse et mobilisable jusque dans des entreprises des plus sordides, y compris celles affectant leur propre communauté », a dit le coordonnateur du Pôle Compétences pour l’emploi et la vie du Bureau régional de l’Unesco, Olivier Pieume. En cela, « cette cible mérite toute notre attention », note M. Pieume, au sujet des perspectives de cette étude dont les indicateurs ne sont pas des plus reluisants, dans le cas du Sénégal. Avec un Taux brut de scolarisation (TBS) de 87,30% en 2017 pour seulement 61.82% de taux d’achèvement à l’élémentaire, « le constat est évident qu’une frange importante de la jeunesse est laissée dehors » du système, apprend-on. Cette situation est confirmée par le taux d’achèvement au moyen qui était de 34.85% en 2017, sans compter que 47 % des enfants, soit un million cinq cent mille enfants et jeunes, sont hors de l’école et 27% des scolarisés sont en situation de risque de décrochage, selon une autre étude de la COSYDEP réalisée avec l’USAID, l’Agence des Nations unies pour le développement international. Le Bureau régional de l’UNESCO à Dakar, à travers le Programme de renforcement de capacités en éducation (CapED), a entrepris le repérage des pratiques réussies de prise en charge des jeunes, de les documenter en vue de les offrir en modèle. La COSYDEP a ainsi été choisie pour dérouler cette étude.
Une étude de terrain menée par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) a contribué à réaliser une cartographie des initiatives des organisations de la société civile en faveur de la qualification et de la certification des jeunes analphabètes, non scolarisés et déscolarisés, apprend-on de son coordonnateur.
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