Communiqué
La Banque africaine de développement (BAD) envisage de recruter 300 nouveaux agents dans les deux prochaines années, a annoncé vendredi à Paris son président le Rwandais Donald Kaberuka.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, M.
Kaberuka a précisé qu’une priorité sera accordée lors de ces recrutements aux femmes, aux jeunes diplômés et aux techniciens.
« Nous allons bientôt démarrer un vaste programme de recrutements en mettant un accent particulier sur les techniciens, les jeunes diplômés très qualifiés et les femmes.
Je viens de nommer deux femmes à la vice-présidence de la banque et je compte en nommer d’autres à des postes de direction », a affirmé le président de la BAD.
Il a regretté qu’une partie importante du personnel de son institution soit actuellement affectée à l’administration au détriment des opérations, précisant qu’un important changement interviendra dans la gestion des ressources humaines.
« Les nouveaux agents, qui seront recrutés tout comme d’autres qui travaillent déjà pour la banque, seront principalement affectés aux opérations qui bénéficieront désormais de 70% des ressources financières et humaines de la BAD », a expliqué M. Kaberuka.
« Nous devons passer du statut d’une simple institution de financement à celle d’une banque capable de fournir une expertise pointue aux Etats africains et à nos actionnaires.
C’est pour cette raison que nous allons renforcer le bureau de l’Economiste en chef et redéployer une partie du personnel dans nos bureaux régionaux », a estimé le président de la BAD.
Soulignant la situation « privilégiée » des fonctionnaires internationaux, il a annoncé que « désormais les rémunérations et les avantages seront accordés à la BAD en fonction des performances de chaque agent ».
« Nous devons rendre compte à l’Afrique qui se sacrifie pour nous assurer des salaires décents.
Je n’accepterai plus que des gens soient payés à ne rien faire à la BAD.
J’appliquerai sans état d’âme le critère de performance pour chaque agent », a ajouté le président de la BAD.
Selon lui, le recrutement et les autres réformes envisagées doivent permettre à la BAD d’atteindre le même niveau de performance que des institutions comme la Banque asiatique de développement et la Banque interaméricaine de développement.
« J’ai hérité d’une institution saine avec des résultats satisfaisants, cotée triple A et dont les opérations sont en croissance.
Ce bilan est certainement perfectible.
C’est pourquoi, je propose un certain nombre de mesures parmi lesquelles le recrutement de nouveaux agents », a encore dit Donald Kaberuka.
Elu en septembre dernier à la présidence de la BAD, l’ancien ministre rwandais des Finances a lancé ses réformes par la nomination en avril d’une nouvelle équipe de direction qui comprend cinq vice-présidents et un Secrétaire général.
Deux femmes, la Soudanaise Zienab El Bakri et la Nigériane Arunma Oteh, ont été nommées à la vice-présidence de l’institution bancaire africaine.
De nouvelles nominations à des postes-clef devraient intervenir après l’approbation de certains points des réformes par les Assemblées générales de la BAD.